Histoire

Petit historique de la Commune

Actuellement les recherches historiques ne permettent pas de dater la fondation de notre village. Il semblerait que son existence remonte au 11e siècle au moins. Sainte-Croix-aux Mines tiendrait son nom d’une croix rurale installée à l’entrée du Grand-Rombach, à l’emplacement de l’église actuelle ; elle aurait servi aux moines de reposoir, au sens propre et au sens religieux. Car ceux-ci remontaient la Vallée depuis leur abbaye de Lièpvre pour défricher les terres et exploiter les premiers filons de métaux. L’addition de « aux-Mines » est une référence aux mines d’argent et d’autres métaux exploités à Grandmont, à la Herrschaft et à la Stimbach. Les armoiries anciennes de Ste Croix-aux-Mines, telles qu’on peut les voir sur l’écusson du petit personnage qui surmonte la fontaine principale, méritent la description héraldique suivante : « D’azur à une croix haussée fleuronnée, au pied fiché d’argent, et deux crosses d’or fustées d’argent posées en sautoir sur le pied de la croix ».

Villa Burrus

Notre commune a profité de l’apport de richesses apportées par l’exploitation des mines sur son territoire et sur celui de Ste-Marie-aux-Mines, le bourg-centre. La qualité et l’abondance de son eau lui ont valu l’installation de nombreux moulins et d’industries consommatrices d’eau de bonne qualité, comme la papeterie, la filature et la teinture des étoffes. Le bois comme l’eau étaient source d’énergie, pour l’industrie à ses débuts. En parallèle a toujours existé l’agriculture sur les chaumes dépourvues d’arbres, sur les pentes, moins boisées qu’actuellement et dans le fond des vallons irrigués artificiellement.

Chapelle du Grand Rombach

Le début du 19e siècle marque un tournant économique, avec l’implantation de nouvelles branches industrielles : tissages à bras, fonderie, atelier de construction mécanique, huilerie, tuilerie, brasserie, scieries, moulins à blés et fabrique de chandelles. Ste Croix est véritablement entrée dans l’ère industrielle, laquelle va forger notre patrimoine bâti et la mentalité de nos habitants. L’arrivée du chemin de fer marque l’apogée de cette période, à laquelle on doit l’essentiel de nos bâtiments publics : école élémentaire, bâtiment de la Poste (ancienne Mairie), presbytère, fontaine principale, agrandissement de l’église paroissiale, couverture du ruisseau du Grand-Rombach pour élargir la rue de l’Eglise.

L’école de Sainte-Croix-aux-Mines

 

La forêt communale est une grande source de richesse. Des coupes exceptionnelles sont programmées, pour bâtir ponts ou bâtiments publics.

La qualité et l’abondance de main d’œuvre participent largement à cette prospérité.

Sainte-Croix-aux-Mines au coeur de la fôret

En janvier 1702, selon le 1ier recensement connu, les habitants de la Commune sont environ 300, y compris ceux des fermes. Le recensement de 1865 porte le chiffre de la population à 3 654, pour tout le ban communal. En 150 ans, la population a décuplé !

Au 20e siècle, la Commune s’illustre lors des deux guerres mondiales : elle est citée à l’ordre de l’armée en 1926 pour avoir héroïquement supporté les bombardements d’août 1914. Elle obtient la croix de guerre 14-18. En 1948 lui est décernée la croix de guerre avec étoile de vermeil, pour avoir courageusement résisté à l’occupant de 1940 à 1944. Ces deux distinctions figurent en dessous du blason récent de la Commune. La crise du textile va gravement porter atteinte au tissu économique de notre Commune et à sa démographie, dans la seconde moitié du 20e siècle. Ces dernières années, des PME se sont installées et l’artisanat se porte bien. L’agriculture de montagne s’est adaptée grâce à la mécanisation, à la diversification de ses produits, aux aides de l’Europe et à de nouvelles pratiques de commercialisation.

Fontaine au centre de Sainte-Croix-aux-Mines

Après l’illustre période des mines puis du textile, de quels atouts disposons-nous pour rebondir vers une nouvelle prospérité ? Nous bénéficions d’un exceptionnel cadre de vie, de la capacité d’accueillir de nouveaux habitants, de la possibilité de valoriser notre patrimoine naturel et bâti, pour accueillir des touristes et de nouveaux habitants. Une nouvelle répartition du travail est susceptible d’apparaître grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Face aux villes saturées, la campagne aurait à nouveau beaucoup d’attraits.

Chapelle Saint Blaise